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Dont acte, effectivement, en page de garde, une écriture d’enfant a tracé Appartient à Claire Bougrol, la Ferrière, 63700 Buxières-sous-Montaigut. Brillant(e ?) alors de fatuité, Lauranne triomphe en se tapotant le crâne :
— Elle m’avait montré ça une fois. Je m’en suis souvenue quand vous m’avez posé la question. Y’en a là-dedans !, hein ?…
Lespalettes ne la contredit pas, force même un léger sourire une fois encore suffisamment sibyllin pour qu’elle y voit l’approbation quand son collègue n’y lira que l’ironie puis, après avoir noté dans son carnet l’adresse des parents de la victime et remis l’ouvrage annoté à sa place, il l’invite à rejoindre l’entrée et poursuit son interrogatoire.
— Et le Lawrence en question, vous pouvez également me trouver brillamment (ils sont sortis de la chambre, il peut donc y aller franco, l’OPJ bougon ne l’entend plus) son numéro de téléphone ? Il faudrait que je le prévienne de la mort de son amie, et que je le convoque aussi au commissariat pour l’interroger.
Elle consulte son téléphone portable en justifiant sa recherche par un « Oui, des fois qu’il arrive quelque chose à ma chérie, c’était mieux tout de même que j’ai ses coordonnées en mémoire… », dicte le numéro de Lawrence à Lespalettes qui le recopie également dans son carnet puis, semblant se rendre compte brutalement de quelque chose d’inconvenant, elle objecte :
— Vous allez le prévenir comme ça ?! Par téléphone ?! Mais c’est affreusement cruel commandant !
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