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sérieux, dont on ne veut pas s’occuper réellement comme un homme doit faire avec sa petite femme !…
Lespalettes est rassuré : ouf !, il n’est décidément pas le seul à tourner en boucle cette nuit. Il poursuit néanmoins sur le sujet :
— Il venait souvent ici, dans votre appartement ?
— Ah ça oui ! On avait une règle absolue avec Alice, sinon, sans règles strictes, la colocation, ce n’est pas possible ! : interdiction formelle à quiconque de mettre un pied dans notre petit nid d’amour ! Il y a juste Kevin et Shéhérazade (elle désigne les deux autres témoins) qui venaient de temps en temps, à cause du boulot et parce que toutes les deux on les connaissait bien, sinon c’était niet !, absolument personne !, même mes parents ne sont jamais venus depuis notre déménagement, c’est tout dire…
— Et Lawrence, donc ?…
— Oh ! Lui ! J’avais beau dire à Alice que je n’étais pas contente du tout !, ça ne l’empêchait pas de passer tout le temps ! De toute façon, il était chez lui partout, un vrai sans-gêne… Et elle, bien sûr, elle trouvait ça normal, comme si elle était seule à vivre ici ! Elle me répétait tout le temps que, lui, ce n’était pas pareil… qu’elle n’allait tout de même pas le laisser attendre dehors quand il venait la chercher… et un tas de machins comme ça !, bref, il y avait toujours de bonnes raisons à les entendre ! Qu’est-ce que vous vouliez que je fasse ! Mettre un verrou sur la porte d’entrée pour lui interdire de venir ?! Un vrai sans-gêne, je vous dis...
— Et vous, de votre côté, vous n’avez jamais ramené personne ici (la question est lancée sans qu’on sache bien si c’est le mec ou le flic qui la pose) ?
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