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Transparent un vrai diamant,  et vu la taille,  à la louche,  je dirais qu’on est dans les un carat. Elle s’emmerdait pas la dame…
       Lespalettes  poursuit  ses  investigations.   Il  ouvre une boîte à chaussures posée derrière les bouteilles. Dedans, des billets d’avion à son nom sur des lignes régulières (Venise, Séville, Los Angeles, Le Caire, etc.), des cartes postales ou des papiers à en-têtes de grands hôtels, des tickets d’entrée au Prado, à la Scala, à Lascaux, au Carnegie Hall…, le tout s’étalant de façon régulière à partir du 14 février de l’année en cours – moins de sept mois. On y trouve également une rose rouge séchée ainsi qu’une partition de The Great Pretender accompagnée de cette dédicace manuscrite, For the queen of my heart – L., 4/06/2010.  Et  puis c’est tout.
       Les CD ensuite.  Pas grand-chose mais que du bon. Une vingtaine de disques depuis les Leçons de ténèbres de Couperin jusqu’à Ill communication des Beastie Boys en passant par le Requiem à la mémoire de Louis XVI de Cherubini, le Live in Paris de Coltrane, le Quatuor pour la fin du temps de Messiaen, The Yellow Shark de Zappa ou Confusion is sex de Sonic Youth. Rien de léger ni de festif, rien de vraiment récent, pas de français, pas de varièt’, pas de musique pour jeunes plus ou moins branchés et sur tous, indéfiniment le même L. accompagné d’une date issue de l’année en cours.
       Il jette enfin un œil à la bibliothèque, œil qui dans un premier  temps  déniche  (après  avoir  rapidement survolé une rangée entière occupée par des ouvrages pour jeune public, des contes et légendes et des histoires  de  princesses),    quelques   bijoux   rares   et

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