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peux vous dire pour le moment, j’espère pouvoir vous apprendre des choses plus précises sur elle et sur l’éventuel jockey armé d’un nain de jardin après l’autopsie, mais a priori pas avant quinze jours, les frigos sont pleins en ce moment et le procureur m’a fait comprendre que ce dossier n’était pas prioritaire, alors… J’ajoute que si vous vouliez avoir l’extrême amabilité de vous occuper de faire rapatrier le corps à la morgue quand vos collègues en auront fini avec les constatations, je ne serais pas contre le fait de retourner me coucher un peu avant que le jour ne se lève. Ce n’est pas que je n’ai pas envie de prolonger la nuit avec cette jeune fille affriolante, mais j’aurais préféré tenter l’expérience lorsqu’elle était encore en vie – il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte sur la nécrophilie des légistes…
— OK docteur, c’est bon, vous pouvez disposer. Si j’ai des questions, je vous appellerai dans le courant de la semaine sinon j’attendrai votre rapport, le plus vite sera le mieux. D’ici là, profitez-en bien (il pense à la remarque de Krassowski – Nicolas Krassowski, c’est le nom du procureur – concernant bobonne et ça ne lui donne que modérément envie de le jalouser), je m’occuperai du corps.
Le légiste remercie chaleureusement Lespalettes, salue tout le monde et s’éclipse. Un technicien de l’Identité judicaire prend alors le relais :
— Tenez déjà commandant, sa CNI (Claire Bougrol, née le 25 décembre 1988 à Montluçon (03), 1,68m), elle l’avait sur elle dans son sac à main avec plus de 500 euros en espèces auxquels personne n’a touché et un premier téléphone portable allumé. Nous en avons trouvé un second dans sa chambre, éteint,
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