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comme elle le croyait (parce qu’elle, en tout cas, ah ça oui !, elle l’aimait vraiment, elle…), elle aurait dû vivre chez lui sans avoir à travailler, il avait bien assez d’argent pour deux et on ne peut pas dire que c’est la place qui lui manquait… dans son château…, au lieu de ça, il l’a comme qui dirait mise sur le trottoir… Vous trouvez ça normal, vous ?!
— (Toujours une moue sibylline pour éviter d’avoir imprudemment à répondre) Le nom et l’adresse de cet individu, vous les connaissez ?
— Laurence quelque chose, un nom américain (mais elle a prononcé Laurence à la française, comme le prénom féminin), oh !, ce n’est pas difficile à retrouver, c’est le fils de Harry King, vous savez, le chanteur !, même qu’en plus sa mère est écrivaine, ah ça !, lui, il est né dans des draps de soie comme on dit… Quant à son adresse, c’est un château dans la campagne pas loin d’ici, ça ne devrait pas trop être difficile à retrouver…
— (On n’est pas flic sans un minimum d’esprit de déduction) Le château de Boucard peut-être ?
— Oui ! C’est ça ! Comment vous avez deviné commandant ? Qu’est-ce que vous êtes fort (ses yeux brillent d’admiration, une admiration qu’elle souligne par un battement de cil)…
— Et elle l’a rencontré où, quand et comment, ce Laurence, ou Lawrence (prononcé cette fois-ci correctement à l’anglo-saxonne (disons phonétiquement, pour ceux qui ne sont guère portés sur langues étrangères, quelque chose comme Laur--haine-tsss’)) avec un nom américain ?
— Oh ! C’était en tout début d’année. Même qu’elle avait eu un grave accident de roller la veille, c’est vous
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