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niche, Ouah ! Ouah !, les clebs, allez !, à la niche (elle dit ça en riant, en imitant un chien qui jappe, comme un sketch que ferait un môme) ! Mais elle, putain, tu vois, elle était babtou, elle avait jamais traîné en cité, elle avait eu une vraie enfance avec des vrais parents, quoi, mais elle avait la rage au fond d’elle ! Putain, elle, tu lui disais À la niche !, parole !, et elle te mordait la main directe ! Alice !, respect !, j’te jure, c’était une putain de warrior !
— Et son ami, Lawrence, vous le connaissiez ?
— Comme ça, quoi ! Un peu, pas plus que ça… Mais il était trop gossbo, parole !, et il avait l’air tranquille, quoi ! Et puis, elle le kiffait trop, on voyait que ça j’te jure. Et lui c’était pareil franchement ! Tous les deux, on aurait cru un film tellement qui s’aimaient. C’était Hollywood ! Sur la vie de ma mère, j’suis trop dégoûtée qu’elle se soit faite défoncer la tête, franchement, après ça, t’es obligé de te dire qu’il y’a rien de beau nulle part, que c’est juste de la merde partout, tu vois, pour une fois qu’y’avait un truc chouette, un truc beau tu vois, un truc vrai… C’était trop michto comment y s’aimaient, quoi !, les voyages qui faisaient, tout, c’était Hollywood j’te dis, sauf que là, ça s’est pas fini en happy end, ça s’est fini en putain de film de psychopathe, quoi !… Tu vois, dans la vraie vie, ça se finit jamais bien, c’est ça la morale !, c’est juste la merde ! La vie, tu vois, c’est comme un trottoir ! Y’a des chiens partout j’te disais, et z’y ave, tu vois, y chient sur le trottoir et toi, quand tu veux marcher dessus, juste tu marches dans de la merde… sauf que ça te porte jamais bonheur !
Lespalettes regarde ses chaussures, est à deux doigts de repartir une nouvelle fois en boucle en
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