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passer pour une poucave, c’est mauvais pour le nesbi, vous m’comprenez, m’sieur ?
— Une fois encore vous avez ma parole. Je vérifierai votre alibi de la façon la plus discrète possible afin de vous mettre hors de cause dans cette affaire et ensuite j’oublierai tout, promis.
Elle fouille alors dans son journal d’appels et lui dicte le numéro du client.
— Un autre truc, m’sieur, si j’peux m’permettre…
— J’vous en prie…
— Ben (elle hésite longuement)… Kevin, faut pas lui taper d’embrouilles, m’sieur ! C’est un type bien. Parole ! C’est grâce à lui qu’j’suis là ! Y m’a sortie de la galère où j’étais à Ripa, sur la vie d’ma mère, il est trop chanmé, quoi ! C’est un prince Kevin ! Et tu vois, son tapin, le Vicomte quoi !, franchement, j’avais jamais vu un truc comme ça, parole ! C’est un palace, j’te jure ! Jamais une embrouille ! La thune, c’est l’hallu, y nous paye tous les soirs, y manque jamais un eurs, un bail de ouf ! Y nous ramène même en taxi, t’as vu ! La totale, quoi ! Franchement, m’sieur, j’ai usé mon cul dans la moitié des bars à tapin de Paris, pareil à Lyon, j’ai fait les maisons d’abatage en Belgique, j’ai trainé partout sur la vie de ma mère !, Kevin, c’est juste un prince, m’sieur ! Après, y fait son nesbi, normal, quoi ! Mais franchement, si la police elle a que ça à faire d’embrouiller les gens honnêtes, sauf votre respect, vous êtes juste des bouffons, quoi…
— (Il hésite à lui répondre précisément sur ce point et puis, plus intuitivement qu’autre chose, il se dit qu’il ne risque rien à la mettre en confiance, probablement même pourra-t-il obtenir d’elle, qui sait dès ce soir ou à plus long terme, quelques informations
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