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de la réconforter en lui expliquant de la façon la plus rassurante du monde qu’il est bien obligé de lui poser cette question qui ne présage d’évidence aucunement d’éventuels soupçons qu’il aurait ou non à son encontre. Son attention analgésique porte ses fruits au bout d’un long moment, elle se calme enfin, juste assez pour lui répondre de façon confuse :
— Oh ! Mais c’est horrible ! C’est trop horrible ! Comment vous pouvez imaginer que j’ai pu faire ça ! À ma petite chérie ! Ma pauvre petite chérie ! Moi qui l’aimais tellement ! C’est horrible ! Oh ! C’est trop horrible commandant !
— Je sais Lauranne et je sais que vous n’avez rien à vous reprocher mais, justement, pour pouvoir me concentrer sur les vrais suspects, je suis obligé de vérifier les emplois du temps de tous les protagonistes d’une affaire, c’est la procédure normale, habituelle, réglementaire, obligatoire. Faites-moi confiance, répondez à ma question, ce sera la dernière et vous pourrez ensuite vous reposer, je comprends bien à quel point cette soirée a été éprouvante pour vous.
— Excusez-moi commandant… Ce sont les nerfs… C’est horrible ! Trop horrible (elle repart dans une nouvelle crise d’une dizaine de secondes puis semble de nouveau se calmer, continuant tout de même à renifler (Lespalettes lui tend un mouchoir en papier qu’il est allé réclamer à ses collègues du SRIJ) et à pleurer doucement).
— Alors Lauranne, vous étiez où cet après-midi ?
— Oh !… Vous ne me soupçonner pas vraiment, commandant, hein non ?
— Évidemment non, Lauranne. D’ailleurs, pour plusieurs très bonnes raisons que je ne peux pas vous
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