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Ne faites pas attention au désordre, si j’avais su, j’aurais un peu rangé… » et puis aussi « Oh ! Non ! Ne regardez pas ça (ça étant un ours en peluche d’un mètre de haut qui trône sur son lit) !, je suis vraiment trop gênée… » (elle illustre son propos en posant ses deux mains sur son visage comme pour se cacher)).
— Pas facile la vie, me disiez-vous Lauranne, mais ça doit coûter cher un appartement comme celui-là, non ?
— Oh non monsieur le commandant ! C’est une bonne affaire (elle a séché ses larmes et repris son air ostensiblement majestueux), on ne paye en tout que 750 euros par mois charges comprises. À deux, en travaillant, on pouvait s’offrir ce petit luxe !
— En travaillant ? Si j’ai bien compris, vous, vous êtes… hôtesse ?, serveuse ? (il fait un signe de tête qui semble dire Va pour serveuse en réponse à sa moue marquant sa préférence) au Vicomte. Mais Claire, ou Alice, elle gagnait sa vie comment au juste ? Vous m’avez dit qu’elle a quitté son travail quand elle vous a rencontrée, vous pouvez être plus précise ?
— Ben, avant, elle avait un poste dans une entreprise de bureau ou un machin comme ça. Un super patron, ça c’est vrai qu’elle avait de la chance pour ça !, mais un boulot chiant, mais chiant !… Ensuite, quand on est rentrées à Bourges après nos vacances à Ramatuelle – dans la maison de mon père, je vous ai dit ? –, elle est venue travailler avec moi au Vicomte. On formait une super équipe toutes les deux. Si vous saviez commandant comme on était heureuses à l’époque…
— Et puis…
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