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lundi pour faire un premier point, j’ai promis à mes gosses de les emmener au zoo demain, enfin, tout à l’heure… Lundi midi si tu veux, on déjeune ensemble, ça te va ?
— Non, lundi, je ne peux pas. Je file un coup de main aux gars des stups sur une grosse livraison en provenance de Paris et si ça part en vrille, il vaut mieux que je sois là pour assurer les arrières. Mais je descendrai sur Bourges mardi matin à la première heure, promis. On peut se voir le midi au resto pour un premier point si tu veux. C’est jouable ?
— C’est parfait même ! À mardi donc, tu t’occupes de tout d’ici là ?
— T’inquiètes… Tu te recouches, j’imagine ?
— Tu imagines bien. Je vais profiter du sommeil du juste puis du jour du Seigneur comme un bourgeois honnête qui se respecte tandis que, dehors, la police veille et me protège… Bon courage ?
— Ouais c’est ça, bonne nuit…
Lespalettes raccroche, se lève, insère une capsule d’Arabica pur du Yémen dans sa machine à café, allume par habitude son PC et appelle ses collègues du SRIJ, le Service régional d’identification judiciaire, vous savez, les messieurs et les dames des séries télé tendances chargées – oui !, je n’y reviendrai pas, j’applique la règle de proximité : dames étant placé après messieurs, j’accorde au féminin, c’est la logique la plus élémentaire à moins de penser que le masculin doit toujours prévaloir – sur les scènes de crime de prendre les photos, de relever les empreintes digitales ou ADN et de procéder aux prélèvements de tout ce qui de près ou de loin pourrait ressembler à un indice, puis, après leur avoir donné l’adresse de la victime, il ouvre son
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