perdue, aux antiques cités d’or : au pays des merveilles… –, une pute – car nous ne parlerons pas que de bar à champagne, loin s’en faut, nous plongerons aussi et avant tout dans la prostitution, ou plutôt l’escorting VIP, ça fait plus classe et ça déculpabilise les clients, et puis dans la misère aussi, celle des campagnes dont on parle moins souvent que de celle des HLM de banlieue ou des clochards de centre-ville, et dans tout ce qui fait notre époque, le chômage de masse, les boulots de merdes mal payés et les logements pourris hors de prix, mais rassurez-vous, nous parlerons d’amour aussi, beaucoup et j’espère pas trop mal, de couple également et façon générale d’acceptation et de renoncement, de vin, de grands restaurants et de beaux voyages, de marginalité choisie et/ou subie, ce sera d’ailleurs là je crois l’essentiel, de fric souvent, de capital et d’investissement, d’aide sociale, de subventions, de magouilles forcément, de liberté, de libéralisme même, de cybercriminalité, de bagnole, de moto, de foot, de cul évidemment, de domination SM même (enfin, ce qu’on range de façon simpliste dans le fourre-tout SM), de viol, de délit, de crime, de code pénal, de loi, polar oblige, de Justice mais de justice aussi, de Solitaire et de Freecell, de courage, de lâcheté et de morale comme toujours avec moi, que sais-je encore ? : vous avez raison, ce ne sera finalement pas simplement l’exercice de style léger et roboratif que je vous ai promis quelques lignes plus tôt, tant pis pour vous –, une pute donc, une jolie pute de 21 ans, remarquablement jolie même, enfin, c’est en ces termes  du moins que  la  décrivent  tous  ceux  qui l’ont connue, avant, jusqu’à il y a quelques heures, parce que là, c’est sûr que par terre, chez elle,  avec le