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l’A71 en direction du chef-lieu du Cher, capitale du Berry.
Un peu après quatre heures et demie, Lespalettes gare sa voiture derrière trois autres véhicules sur le large trottoir d’une rue pavée idéalement située en centre-ville, il abaisse le pare-soleil passager comportant la mention « Police » (ce serait bête de se faire embarquer par la fourrière), jette un œil à l’immeuble bourgeois à la façade de briques rouges de la victime dont trois des quatre fenêtres du troisième et dernier étage sont éclairées avant d’emprunter le large escalier aux marches recouvertes d’un tapis épais, de passer outre le cordon de sécurité et de pénétrer dans un appartement qui, dès l’entrée, semble vaste et cossu. Là, il salue l’officier de police judiciaire de permanence qui a procédé à la constatation du décès, les deux gardiens de la paix en uniforme qui l’accompagnent ainsi que les trois témoins qui ont découvert le corps, un individu de sexe masculin, de type européen, de taille et de corpulence (très) moyennes et deux jeunes filles plutôt jolies en jean et baskets, l’une de type magrébin, un petit mètre 70, très fine, presque sèche, l’autre un peu plus grande et infiniment plus, disons élégamment, gironde, également de type méditerranéen mais plutôt côté Rome, Barcelone ou Marseille que Tunis, Alger ou Casablanca.
La jeune fille gironde se nomme Anne-Laure Pelletier, née le 30 mars 1986 à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), elle partageait l’appartement où a eu lieu le crime en colocation avec la victime. Aux environs de deux heures et quart, en rentrant de son travail au bar dit Le Vicomte situé au 108 de la rue
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