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Au programme:
Le prince du Bon Goût de retour en chansons, Champagne, Viols et Tinder : work in progress, des retours de lecteurs sur le tome III, et Signé Vaquette ! pour finir en beauté.
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Deux nouvelles chansons en ligne ! |
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Deux chansons, donc, inspirées par l’actualité du Proche-Orient, et qui vont enfin lancer ma carrière ! Ah si ! La première, admettons…, n’est peut-être pas promise à un large soutien médiatique et populaire (et d’ailleurs, je me suis bien gardé de la relayer sur les réseaux sociaux ou YouTube où il est presque certain que – la pauvre ! – elle n’y survivrait pas plus que quelques heures…). Mais la seconde (Rave party à Gaza (que j’autorise les oulipistes à orthographier Rêve parti à Gaza…)), la seconde !, imaginez qu’elle tombe dans les oreilles (je compte sur vous pour ça : je sais que je ne serai pas déçu) d’un haut responsable de LFI plein d’humour, eh hop !, du jour au lendemain, je deviens une star gauchiste (promis !, je ferai un effort pour clamer la main sur le cœur, avec, même !, l’air sincère, que c’est un engagement de toujours (malgré quelques erreurs de jeunesse (que je regrette)) – vous me faites confiance en retour sur ce point, non ?), le chanteur officiel du parti, un genre de Jean Ferrat mais sans la moustache ! Alors, à moi, demain, dans quelques heures peut-être, une tournée nationale des collectif·VE·s militant·E·s, des locau·E·x syndicaliste·E·s, des entreprise·E·s en grève·E·s, des bar·E·s à chicha·E et autres rond·E·s-point·E·s gilet·E·s jaune·E·s – sans même parler de mes duos avec Médine, René Binamé ou la Compagnie Jolie Môme… Et puis, dans la foulée, parce que la France sera devenue trop petite pour ma gloire, il sera temps de la quitter pour une tournée mondiale qui me verra conquérir la ferveur des foules à Alger, Téhéran, Khan Younès, jusqu’à Moscou, Pékin ou Pyongyang où mon amour de la liberté pourra faire entendre sa voix !
Euh… Tu sais quoi, Vaquette ? (C’est un cauteleux qui parle) T’es vieux ! Trois fois ! Une première fois parce que la défense de la liberté d’expression absolue et la critique d’Israël, ça fait trente ans que tu nous les sers à toutes les sauces : ça va, on a compris !, ce serait bien que tu renouvelles tes thèmes… Une deuxième fois parce que, non content de radoter sur le fond, tu es à la limite de l’auto-plagiat sur la forme : poï !, poï !, poï ! sur une guitare sèche, ben…, ça rappelle salement ta première chanson sur Israël, dont le titre rappelle la première de tes "nouvelles" chansons… (Sans même parler du nez rouge sur Netanyahou qui ressemble plus que fortement – tranquille…, tu t’emmerdes pas, pépère… – à George Bush avec le même nez rouge que t’avait réalisé (brillamment, lui) Franck Garcia à l’époque pour War in the Gulf : the song…) Et une troisième fois, surtout, parce que tu n’as toujours pas compris que la société a changé en profondeur et que tes provos façon Hara-Kiri – qui, d’ailleurs, étaient déjà datées années 1970 à la fin du siècle précédent… –, elles n’ont aujourd’hui plus aucune place, plus aucune !, nulle part ! – et heureusement, d’ailleurs ! Au besoin, la justice, les militant·E·s anti fasciste·E·s / patriarcal·E·aux / spéciste·E·s / climatosceptique·E·s / homophobe·E·s / nazi·E·s / et-j’en-oublie·E·s / plein·E·s, sans oublier les bans des réseaux sociaux seront là pour te le rappeler…
Et tu sais quoi ?, ami-camarade cauteleux (À partir de là, c’est de nouveau moi qui parle – mais vous aviez compris, j’en suis sûr), tu n’as pas tout à fait tort. Disons même que tes deux premiers points sont très entendables et qu’il s’en est fallu d’un rien que je jette ces deux chansons à la poubelle plutôt que de les offrir aux quelques-uns (si !, si !, il y en a !) qui seront, malgré tout, plus contents que déçus de retrouver le prince du Bon Goût tel qu’à l’époque de sa jeunesse drolatico-ponk. Mais, si je ne l’ai pas fait, c’est justement, a contrario de tout ce que tu racontes, à cause de ton troisième point.
Après le visionnage de Une histoire de censure, une lectrice très incontestablement libertaire m’a écrit récemment : "Je vais aller plus loin : depuis la fin du 19ème, le brûlot est hélas un art exclusivement de droite… Plutôt que de supplanter les fachos, nous préférons la facilité et la lâcheté de censurer : aveu de notre médiocrité et ce, qu'importe si nous renions nos valeurs intrinsèques." Je suis 100% d’accord avec elle ! Et c’est pour ça (par-delà le plaisir – avoué sans fard – de reprendre un instru et une guitare pour faire le con devant un micro et revenir à mes amours de jeunesse) que j’ai enregistré et livré à vos oreilles ces deux chansons, parce que j’ai le sentiment que, face au puritanisme qui est, à mon sens, l’une des marques les plus symptomatiques de notre époque (disons, pour être à peu près compris au besoin, cet esprit de sérieux couplé à une censure des mots… inappropriés, hérétiques afin d’imposer un surmoi culpabilisant qui castre toute parole (et au final, toute pensée) qui dévie du "bien" (autoproclamé, bien sûr : "N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres" (Léo Ferré)…) – c’est pas trop mal comme définition), c’est faire œuvre de salubrité publique, je crois, que survivent malgré tout quelques voix déviantes qui résistent à ce normatif triomphant, omniprésent, opprimant, oppressant. Eh bon !, si ce n’est pas moi qui m’y colle, il ne va malheureusement pas rester grand monde qui ose aujourd’hui prendre la parole, l’instru ou la guitare pour que l’esprit du professeur Choron survive sous les décombres.
Bonne écoute ! N’hésitez pas à partager – surtout, on a dit, si vous êtes intimes avec de hauts responsables de LFI pleins d’humour…
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Du champagne, des viols et une petite annonce Tinder |
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Un ancien projet qui se termine, un nouveau qui commence : work in progress !
Il y a une quinzaine d’années (Tu vois !, quand je te dis que t’es vieux, Vaquette…), j’avais été invité à dîner par et avec l’équipe du film Choron dernière (j’étais censé représenter le dernier digne représentant du très saint professeur ou un machin comme ça – vous noterez que c’est cohérent avec la fin de l’actu précédente…). J’en avais profité pour sauter sur Pierre Carles en fin de repas afin de lui poser une question qui m’obsédait (et qui a continué, par la suite, inlassablement à me préoccuper) et dont, me semble-t-il, il partageait (et dont il a continué, lui aussi, par la suite à partager…) la douloureuse réalité : c’est comment qu’on fait, quand on est un raté social alors qu’on se croit un génie génial, pour le vivre pas trop, trop, trop mal ? Et à mon grand étonnement, il m’avait apporté une réponse attentive et intelligente. Je dis à mon grand étonnement, non pas parce que je l’imaginais comme un sale type imbécile, mais parce que la plupart des gens, confrontés à une question profonde, n’ont en règle générale qu’à y apporter des réponses superficielles, si tant est qu’ils prennent la peine d’essayer d’entendre et de comprendre réellement la question qu’on leur pose avec le sens de l’humain nécessaire, a fortiori lorsqu’elle émane de quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, dont ils n’ont rien à foutre et qu’il est peu probable qu’ils recroisent un jour.
Bref, il m’a apporté une réponse attentive et intelligente. Une réponse en trois points (autant que je m’en souvienne quinze ans plus tard : il est probable que je réécrive tout ça à ma sauce mais je suis à peu près certain que je ne trahis pas l’essentiel de ce qu’il m’a raconté). Et d’un, moi, je m’habille comme un clochard (j’étais en Vaquette, bien sûr). Et de deux, je suis marié avec la même femme depuis longtemps et je ne cherche pas ailleurs (j’étais venu avec, comme on dit, une jeune fille d’un soir…). Et de trois, je travaille toujours sur deux projets en même temps qui ne sont pas au même stade de développement : quand je suis bien obligé de constater que l’un est un échec, je peux toujours me rabattre sur l’enthousiasme de la création de l’autre.
Les deux premiers points (qui sont le même, bien sûr) consistent à accepter, si ce n’est revendiquer, les conséquences concrètes dudit échec social (c’est d’ailleurs un truc que je n’ai jamais compris avec la plupart des gens de gauche : pourquoi combattre la pauvreté si elle est si cool à vivre ?…) : et ça !, ce n’est pas pour moi (témoin mon Lawrence dans Du champagne, un cadavre et des putes : je ne l’ai pas fait alternos dans un squat et marié avec un vieux boudin – chacun l’aura aisément compris) ! Je ne dis pas qu’il a tort. Il a raison. On souffre bien évidemment moins d’être un loser si on préfère les chips et la Jenlain aux truffes et au Haut-Brion… Cela étant, le but de la vie n’est pas de souffrir moins (du moins d’après le Vaquette de J’veux être Grand et Beau, pas d’après Épictète, mais je vais éviter de digresser sur Épictète, ça rendrait cette Encyclique encore plus interminable), mais de trouver au plus près ce qui est sa nature profonde – et de ne pas la trahir. Il aime (ou ne supporte pas trop mal) ses fringues de fonctionnaire catégorie C, échelon 1, ou d’être en couple avec la même personne depuis ce qui me semblerait une éternité tue-l’amour, tant mieux pour lui ! Vraiment ! Sans tacle caché (ou disons sans plus de tacle caché qu’il y en avait à mon encontre dans sa réponse – et je crois que c’est raisonnablement peu, dans un cas comme dans l’autre). Mais, quant à moi, ça n’aurait rien voulu dire que je me projette dans un personnage d’intermitteux qui cache sous son mouchoir (même pas rouge !) ses rêves de château, de Romanée-Conti et de week-ends chaque semaine renouvelés dans des endroits magnifiques au bras d’une fille aussi merveilleuse qu’Alice. Et tout ça pour quoi ?, pour moins souffrir ?! Taratata !, c’eût été tout trahir !
Mais passons sur ces deux premiers points, parce que c’est du troisième dont je souhaite vous parler. Le conseil (travailler sur deux projets en parallèle) m’avait semblé de bon sens et à creuser. Mais, jusqu’ici, je n’avais jamais réussi à l’appliquer. D’une façon sans doute différente de ce qui précède, c’est là encore une question de nature : je suis trop monomaniaque, trop entier pour être capable d’avoir la tête à deux choses en même temps. Et puis, ça m’est tombé dessus tout seul il y a quelques mois. Un nouveau projet dont je vais vous parler un peu plus loin (Tinder) a fait son chemin doucement mais sûrement dans ma tête au point que je suis passé du stade d’idée vague et lointaine, comme j’en ai toujours un petit paquet dans les cartons, qui disparaissent, stagnent ou mûrissent avec le temps, à celui d’entreprise en voie de (début de) réalisation, avec prise de notes obsessionnelle (cf. photo d'illustration), idées formelles concrètes et écriture de passages entiers. Sauf que…, Du champagne, un cadavre et des putes n’est toujours pas fini d’écrire… Pour ceux qui suivent (pas très nombreux, j’ai cru comprendre), il me reste à mettre en boîte la dernière partie, le retour au polar qui dévoilera le nom de l’assassin. Et me lancer dans l’écriture de Tinder en laissant tomber Du champagne, ça voudrait dire prendre le risque de ne jamais finir le second. Après quinze ans de travail sur un roman, le laisser inachevé alors qu’il en reste moins de 10% à écrire, ça ne voudrait rien dire. Mais m’interdire de prendre des notes de façon obsessionnelle (on a dit) et, par-delà, de me lancer dans un nouveau projet, de continuer à avancer, ça ne voudrait rien dire non plus. Dans les deux cas – à peine moins que de m’habiller comme Pierre Carles et de boire de la Jenlain comme un punk –, ça aurait été une trahison.
J’ai donc pris la décision, ou non, plutôt, j’ai acté le fait que, pour une fois, j’allais suivre les bons conseils dudit Pierre Carles et tenter de mener les deux de front. Me forcer un peu pour terminer une bonne fois pour toutes l’écriture de Du champagne (qui n’est pas près de me lâcher pour autant : ensuite, il faudra encore corriger et publier le ou les deux derniers tomes…), tout en ne m’obligeant pas à penser à autre chose quand Antoinette de Cialis (vous allez comprendre bientôt) vient me visiter pour me donner de bons conseils sur comment pécho le nouvel amour de ma vie.
Une longue introduction pour annoncer un plan en deux parties : Du champagne puis Tinder – on commence par le premier.
Je me suis lancé au début de l’été dans l’écriture de la partie III de Du champagne, un cadavre et des putes avec un objectif qui me paraissait simple à réaliser : terminer avant la fin des beaux jours afin de travailler en profitant de mon jardin, du soleil et de l’ombre de mon pommier – on ne fait pas un métier facile ! Et puis, j’ai dû me résoudre à admettre que cela allait être moins rapide que je l’avais espéré. J’ai exhumé la tonne de notes (si on prend tout en compte, tout ce qui est réellement utile pour ce retour au polar, à la fois le déroulé de l’enquête et les fiches personnage des protagonistes, on est tranquillement au-dessus des 200 pages à relire et à mettre en forme…), et je me suis rendu compte que j’avais oublié la plupart des ruses et autres rebondissements qui vont nous amener à la résolution de l’enquête (en fait, j’avais vachement bossé sur la dimension polar à l’époque !), je me suis rendu compte que, de fait, le procédé littéraire (le style, la construction, le rythme, etc.) de la partie II (l’essentiel du roman) ne peut plus s’appliquer à ce retour au polar, je me suis rendu compte qu’un tableau de plus de 100 pages avec tous les événements de l’enquête détaillés jour par jour (jusqu’aux résultats semaine après semaine du club de foot de Lyon pour nourrir le personnage de Julien (je suis un fou !)), ce n’est pas (du tout !) un plan construit, bref, je me suis rendu compte que ce n’était pas un genre de conclusion de 50 pages emballez, c’est pesé ! écrite en un mois maximum que j’avais devant moi, mais (presque – je ne voudrais pas faire peur à tout le monde, à commencer par moi…) un nouveau roman, un polar dont il allait falloir que je construise le plan à partir de ma tonne de notes avant de trouver le ton et le rythme : je voudrais accélérer les choses pour ne pas trop tarder à livrer le nom de l’assassin aux lecteurs impatients – mais sans que ça me serve de prétexte pour tout saloper (ce serait dommage de rater la fin après quinze ans de travail et 2.500 pages…) et mettre à la poubelle les rebondissements de l’enquête et les développements psychologiques indispensables à la compréhension du pourquoi du comment du crime, sans oublier de mettre a minima en scène Lespalettes, son histoire avant d’arriver à Orléans et le couple qu’il forme avec Lauranne…
Le temps de lire et relire mes notes et la partie I du tome I (digression autosatisfactrice : et d’ailleurs, en relisant ladite partie I, j’ai trouvé que, pour un roman policier, on était dans le haut du panier : ça se tient et c’est plutôt moins con et mieux écrit que ce que pondent mes collègues à la chaîne – fin de l’autosatisfaction (Menteur !, avec toi, ça, c’est jamais fini ! (Ta gueule, le cauteleux !))), et de réfléchir à toutes ces problématiques, le soleil s’était perdu dans les brumes de l’automne, l’ombre du pommier avait décliné, les frimas s’étaient mis à blanchir mon jardin, et écrire dehors était ainsi devenu moins glamour – fais chier ! Mais rassurez-vous pour mon bronzage, à la vitesse à laquelle je travaille, il est toujours possible (je dis ça mais, ouf !, je n’y crois pas ; enfin…, pas vraiment…) que je termine le plan de cette dernière partie au printemps prochain et que je commence l’écriture début juin 2024 afin de profiter – sous mon pommier – du réchauffement climatique. Ah !, et puis, dernière chose qui nous concerne, vous comme moi : avec une dernière partie très courte comme je l’espérais, disons 50 pages, il y aurait moyen, je pense, de terminer la publication du roman avec un unique quatrième et dernier tome ; mais si on atteint (ou dépasse ?, soyons fous !) les 200 pages, franchement, je ne réponds de rien et je pense qu’on se dirigera plutôt vers encore deux tomes (le 4 et le 5) pour pouvoir tout caser sans approcher dangereusement des 1 000 pages (disons qu’au-dessus de 500, 700 max, on commence à entrer dans des problèmes techniques de fabrication, je vous passe les détails, mais ça devient compliqué à gérer) – ça aussi, ça fait chier ! À suivre…
Je vous parle de Tinder, à présent ? Oui ? OK. Alors, voilà, Tinder, c’est mon nouveau projet. J’ai hésité jusqu’au dernier moment avec Viols (un peu de plaisir en attendant la mort), un roman qui raconte l’histoire d’un type atteint d’une maladie incurable, qui n’a plus que quelques semaines à vivre et qui se dit que c’est trop con de crever sans avoir réalisé son plus grand fantasme : violer des meufs ! Ça commence par "Tout ça, c’est de la faute de mon médecin, le docteur Meyer-Bloch. Et de Shlomit Malka. Comme quoi, c’est toujours la faute des Juifs." (Je viens de relire le début écrit il y a quelque temps déjà : je vous jure que c’est savoureux, et si je meurs demain, essayez de trouver ça dans mon PC, ce serait dommage que ça disparaisse avec moi. En plus, je m’étais fixé comme défi de n’écrire que des phrases hyper courtes (si !, c’est possible !) et ça donne un rythme de malade !) La suite serait, comme je l’imagine, drolatique et provo, mais, quand même, t’as vu…, qui dit des trucs… Un genre de manifeste masculiniste anti-MeeToo – ou pas, ou pas vraiment, ou pas seulement… C’est vous dire à quel point une telle œuvre, aujourd’hui, est IndispensablE, et que, là encore, si ce n’est pas moi qui m’y colle pour l’écrire, je ne vois pas bien qui va oser – Virginie Despentes, peut-être ?, ou non !, tiens !, Caroline Fourest… Ça me tentait donc beaucoup. Vraiment beaucoup ! Mais, outre que j’en ai ras les couilles (homophobes et patriarcales) d’écrire des bouquins (surtout l’hiver, sans soleil ni pommier) et que ça va me faire un bien fou – vous ne pouvez pas imaginer ! – de revenir à la musique, de jouer avec des machines pour bricoler "des loops un peu loupées, des trucs sales qui collaient mais ça m'plaisait et c'était cool comme ça", Tinder est un projet qui ne peut plus attendre ! À moins, naturellement, qu’un éditeur nazi (et plein d’humour, lui aussi…) me propose un à-valoir astronomique pour Viols : promis, je resterai alors célibataire – mais riche !
Pourquoi ? Parce que Tinder, comme son nom l’indique, est une petite annonce pour essayer de me pécho une nouvelle meuf et, à la vitesse à laquelle je travaille, s’il me faut un an pour finir d’écrire Du champagne, deux ans pour publier les deux derniers tomes, trois pour commettre (et publier) Viols et cinq pour enregistrer Tinder, ce n’est pas une nouvelle meuf qu’il faudra que je déniche, mais une infirmière d’EHPAD…
Tinder, il est très possible que je le sous-titre Crevez tous, deuxième massacre, tant la continuité artistique avec La Conjuration de la peur ne me semble pas aberrante à ce stade du projet.
D’abord parce que je compte y développer un thème (disons ma vie sentimentale, mon rapport aux femmes, à l’amour) en tentant de l’épuiser, ou du moins de le développer suffisamment sans me sentir contraint par la durée. Avec une ambition très, très, très difficile que je n’ai aucune certitude bien sûr d’être capable d’approcher, celle d’illustrer cette phrase de Cocteau qui me hante depuis que je l’ai découverte à vingt ans et qui me semble être une clef du chemin d’auteur : "Mettre sa nuit en plein jour, le mystère en pleine lumière. L’impudeur est notre héroïsme à nous et l’œuvre d’un homme doit être assez forte pour qu’on puisse lever le rideau sur ses coulisses."
Ensuite parce que j’imagine Tinder comme un objet musical majoritairement électro-hip-hop (mâtiné tout de même de chansons réalistes, car, sans amour, on n’est rien du tout : où sont toutes mes amantes ?), mais avec, en plus, une dimension vidéo / spectacle / sketch – disons un clip… J’ai plusieurs personnages déjà en tête, mais surtout un qui s’impose : "Antoinette de Cialis, votre coach séduction numéro 1 sur internet (Achetez mon e-book (70€) : "Cinq conseils FACILES pour TOUT comprendre des femmes")…" Je me vois bien (avec une perruque et des boucles d’oreilles) jouer son rôle (celui-là et éventuellement tous les autres), et on peut imaginer qu’au final Tinder ressemble à une consultation en face-à-face (en champ contre champ) entre Vaquette (qui rappe) et sa coach séduction (qui youtube), celle qui va lui apprendre comment pécho son sixième (et dernier ?) amour (car il me faut vous confier quelque chose : aussi incroyable que cela puisse (me) paraître, mademoiselle-madame la stagiaire des Neuf Salopards n’est pas devenue – quelle faute de goût ! – folle de moi, et le seul choix (littéraire – je vous rassure, ne prenez pas ça trop au sérieux : ça m’embêterait de donner le sentiment de faire pour de vrai du chantage) qu’il me reste à présent, c’est Les Jeunes Filles ou Chevaux échappés : pensez-y mesdames, il faut sauver des vies ! – ce n’est pas rien)…
Voilà pour le work in progress, plus que le teasing : vous l’aurez compris, c’est encore flou et il est très possible que le projet final ne ressemble à rien de tout ça (à rien du tout d’ailleurs, mais vous en avez l’habitude…), peut-être même – soyons fous ! – qu’il se réduise à une chanson commerciale de 4 minutes avec un refrain chanté par une voix féminine vocodée ("I’m a pure object, I belong to Vaquette !" – faites gaffe, ça, ce n’est pas une vanne !, ça devrait se retrouver (si !, si !, pour de vrai, je vous jure !) dans le projet final sur de la techno radicale façon allemande…), des biatchs en maillot de bain qui béflan dans le clip et des featuring de Booba et de Francky Vincent – allez savoir !, tout est possible, rien n’est jamais certain.
Ça vous tente ? Oui ? Alors champagne ! Euh… Non, je voulais dire Viols ! Oups !, pardon ! Tinder, bien sûr !
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Encore des dithyrambes ! |
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Ce tome III a été apprécié à sa juste valeur (enfin…, non tout de même !, à ce point, c’est impossible, ce serait trop !). Pour preuve, voici quelques morceaux choisis parmi les retours des lecteurs.
Comment ça, plus de 400 pages de thèses pro-putes ? Exactement ! Et c'est tout simplement brillant ! La luminosité d'Alice éclate, irradie, déborde quand elle enfile ses gants de boxe. Même quand elle tire à boulets rouges, même quand elle me semble injuste, même quand je ne la comprends pas, je ne peux qu'admirer sa fougue, et me laisser emporter par sa passion. Il est (pour le moment du moins) le point d'orgue du récit, la concrétisation de ce qui a été construit durant les deux premiers tomes. (…) Si vous souhaitez prendre le train en route, montez à cet arrêt. (Deidre sur Un Spicilège)
À une époque qui mène une guerre à mort contre l'intelligence, l'intransigeance, l'effort et l'objectivité anti-narcissique des vraies catégories de pensée, c'est un véritable travail de santé publique que continue de nous offrir Vaquette. (AlxPirate sur Babelio)
Alice est bien vivante, suffisamment pour, comme Martin Eden, qu'on soit violemment avec elle quand on est en connexion (90% du temps) et intensément contre les 10% qui restent. Et c'est bien l'intensité qui compte. Quand elle mourra, je serai réellement affecté, parce qu'on aura tous perdu une très belle personne, qui aura été, vraiment, aussi loin qu'humainement possible, et ça, c'est tellement rare et tellement beau qu'il est impératif, si l'on fait partie de l'humanité, de le reconnaître, le chérir, et le défendre. Entre la pesanteur et la grâce, elle a clairement choisi son camp, et bordel !, l'ardeur, ça compte. Peut-être même n'y a-t-il pas grand-chose d'autre qui compte. (A. par mail)
Si j'ai effectivement pleuré en lisant ces cent premières pages (j'ai vraiment pleuré, je ne mens pas), c'est parce que ce roman est une œuvre à mes yeux exceptionnelle dans le fond comme dans la forme. (…) Lorsqu'Alice "tire dans le tas" dès les premières pages, c'est très beau, émouvant, tu ne pouvais pas je crois débuter ce troisième tome d'une meilleure manière. (B. par mail)
Dans son écriture même, Alice est une force qui danse sur un fil. Si la prostitution a été un moyen d'émancipation pour elle, elle aura également été pour cette autodidacte un premier territoire où éprouver sa vocation littéraire. Emporté par le personnage d'Alice, le lecteur de son journal n'aura dès lors de cesse de se poser la question de savoir ce qu'elle aurait pu écrire si une mort prématurée n'avait pas interrompu ses ambitions. Aurait-elle exploré des chemins plus débordants, et peut-être retrouvé une marginalité cette fois littéraire, celle que partagent les artistes par trop singuliers à qui les librairies ne réservent aucune place sur leurs étals ? (TampaxRomana sur SensCritique)
La première chose que je retiens, c’est que c'est une thèse. Une magnifique thèse, grande et belle, en béton armé. (…) La deuxième chose, c’est que c’est un magnifique plaidoyer pour la liberté. (…) Après un troisième tome si bien fourni, sans concessions, documenté et intelligent, est-ce que j’ai hâte de lire le quatrième ? Mille fois oui. (Tubulamarok sur Babelio)
Force est d'avouer que tu cumules les bons points, je te trouve assez juste, en équilibre. Ce puzzle qui s'emboîte au fur et à mesure des tomes me plaît beaucoup. Avec ces styles / identités marquées et différentes d'un tome à l'autre. Ce n'est pas un détail, c'est une vraie force de ce roman. (V. par mail)
Petit message pour signaler que j'ai terminé le troisième tome depuis quelques jours. Tome qui m'a évidemment beaucoup plu. C'est le tome que je préfère pour le moment. (B. par mail)
Indéniablement, ce que fait Vaquette est difficile, je veux dire pas juste ce roman, mais sa philosophie, sa façon d'être, sa démarche d'existence tout entière, c'est une route avec un millier d'obstacles et de chausse-trapes sur laquelle il navigue pourtant avec succès. (Arcturuspb sur SensCritique)
Je l'ai trouvé bien au-dessus des deux premiers opus et ne regrette pas la perte du fil narratif au profit de davantage de digressions. (B., par mail)
J'aime cette princesse, ce protagoniste, qui se sauve elle-même. (…) Je t'exprime ma gratitude, car j'ai de nombreuses fois oublié que ce n'était pas une personne genrée femme qui a écrit ce livre. (…) J'avais parfois l'impression de lire un bon Zola. (L., par mail, à propos du tome I)
Qu’ajouter après tout ça ? Ah si, bien sûr ! Le lien vers la page VPC, en vous rappelant une fois encore que c’est Noël tout bientôt, que les frais de port sont offerts à partir de 100 euros et que la promo/soutien "Faire découvrir Vaquette" (ou "Découvrir Vaquette" naturellement : on a le droit de se faire des cadeaux à soi-même à Noël (ou à n’importe quel autre moment)), c’est quatre livres et un CD (la quasi-intégrale) pour 50 euros au lieu de 84 : c’est cadeau, mon cousin !
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Signé Vaquette ! |
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Lors de la précédente Encyclique, je vous annonçais la création du groupe FaceBook permettant d’uploader très facilement (et de façon totalement anonyme pour ceux qui le souhaitent !) les dédicaces que j’ai eu le plaisir de vous gribouiller sur mes bouquins, dédicaces qui se targuent d’être (presque) toujours différentes et personnalisées, l’ensemble dessinant, non pas une œuvre en soi – je ne suis pas fou – mais une curiosité atypique qui n’est, je crois, pas sans le moindre intérêt.
Un certain nombre d’entre vous (pas assez à mon goût, mais bon…) ont relevé le défi et ont uploadé les photos d’une ou de plusieurs de leurs dédicaces sur la page. C’est inégal, forcément (je ne peux pas toujours être brillamment inspiré), mais on en trouve déjà quelques-unes qui peuvent justifier de pousser les portes de notre e-musée. Je vous laisse juge, la visite est gratuite : c’est ici que ça se passe.
J’en profite pour copier-coller mon appel (dans la précédente Encyclique) à tous ceux qui n’ont pas encore mis en ligne leurs dédicaces, n’hésitez surtout, surtout, surtout pas :
Une ou deux (ou douze, ou 117 pour les dédicaces les plus longues ?) photos, éventuellement le passage par un logiciel de retouches (ou une interface gratuite en ligne comme celle-ci : très simple, très fonctionnelle, très rapide, gratuite, sans pub et sans collecte de données – mais il en existe à coup sûr plein d’autres, je vous laisse chercher le cas échéant) afin de flouter votre prénom ou d’autres infos personnelles, un commentaire si vous le souhaitez, ne serait-ce que pour préciser le support (quel bouquin, DVD ou CD, etc.) et/ou une clef de compréhension ou de mise en perspective si c’est nécessaire, etc., eh hop !, vous postez ça sur la page et notre e-musée collaboratif s’est enrichi d’une contribution supplémentaire que chacun pourra venir commenter et liker !
Bien évidemment, rien ne vous oblige à vider vos cartons de déménagement, vous battre avec votre tigre (vaguement) domestique qui dort sur mes bouquins et à consumer votre temps précieux pour participer à cette… grande aventure collective, et je n’ai jamais fait la moindre dédicace en espérant ce geste ou un autre en échange, mais disons que ce serait fair-play de votre part de répondre à mon appel du pied. Et pour ceux qui trouveraient (à juste titre !, je le comprends !, moi qui vis en permanence dans l’angoisse des journées trop courtes et des projets trop longs !) que, photographier et uploader 117 pages (on a dit), ça va vous bouffer trois plombes, pensez que pour les dédicacer, ces 117 pages, ça a dû également me prendre un peu plus que la vingtaine de secondes qu’accordent charitablement la quasi-totalité de mes collègues lorsqu’ils gratifient leurs lecteurs d’un "Pour XXX, Bonne lecture !" agrémenté d’une signature : et basta !, au suivant !
Merci d’avance à vous tous ? Je compte sur vous pour remplir la page à ras bord ? Oui ? Je le savais, vous êtes MerveilleuX !
À bientôt pour de nouvelles aventures,
Champagne !
L'IndispensablE
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